Aujourd’hui, manager semble être devenu une fonction ingrate. Alors que ce statut était très envié il y a encore peu, les postes de direction ou de management ne séduisent plus. Selon l’étude Cegos, seulement 20 % des jeunes actifs aujourd’hui souhaitent prendre ces responsabilités. Si manager, c’est avoir à cœur la bonne coordination de ses équipes et leur évolution, c’est aussi aligner la volonté de l’équipe avec celle de sa propre direction… et faire tampon, ce qui n’est pas toujours agréable !
La solitude, le manque de reconnaissance et de temps font partie intégrante du quotidien du manager.
Ainsi, mieux comprendre ses enjeux permettra aux équipes de prendre conscience de la difficulté de son poste.
Quel est le profil du bon manager ?
Les managers sont souvent porteurs du changement, ils ont un rôle phare à mener au sein de leur équipe. Ainsi, plusieurs attitudes phares sont à adopter pour devenir un manager d’exception :
- Être optimiste : le manager doit être inspirant, il doit pouvoir communiquer facilement avec ses collaborateurs, en leur donnant du sens et de l’envie. De plus, il doit adapter son discours selon les différents comportements au sein de son équipe. Tout cela afin de les aider à se projeter plus sereinement dans l’organisation, malgré les incertitudes et les changements affectant leur quotidien.
- Cadrer les besoins de son équipe : le manager se doit de comprendre les attentes de ses collaborateurs, de leur donner des repères pour révéler leur potentiel dans leurs missions et les impliquer dans la vie de l’entreprise.
- Être facilitateur de liens : il doit maintenir une cohésion et une coopération fluides entre les collaborateurs de son équipe. Être à l’écoute et anticiper et désamorcer d’éventuels conflits est aussi une qualité requise pour un manager, comme insuffler une dynamique intra et inter-équipes positive.
- Être moteur pour son équipe : dans des moments de pression intense, le manager doit motiver son équipe pour qu’ils ne faiblissent pas et qu’ils donnent le meilleur d’eux. Ainsi, il prendra la posture d’une ressource et non d’un manager pour les encourager, favoriser la prise d’initiative et orienter les efforts.
- Être un pilier, soutien pour son équipe : les collaborateurs s’appuieront sur leur manager qui les aidera quand ces derniers seront potentiellement en difficulté. En effet, venir en appui de son équipe et détecter les problèmes et l’aider à les résoudre chez un de ses collaborateurs fait aussi partie du rôle de manager.
L’arrivée des millenials bouscule le rôle de manager
Avec l’arrivée massive des millenials sur le marché du travail, il faut rebattre les cartes du management si on souhaite les recruter et surtout les fidéliser. Exit le management à l’ancienne, basé sur l’autorité et les compétences. Désormais, les millennials exigent d’un manager qu’il soit à l’écoute, un mentor, et adapte un management personnalisé à chaque employé. Ainsi, voici quelques conseils si vous recrutez l’un d’entre eux :
- Etablir une fiche de mission claire et précise : elle cadrera les attentes et objectifs du poste, communiquez-la au salarié pour qu’il la modifie, si besoin, et la valide. À travers cet acte, le millenial comprendra qu’il joue un rôle essentiel dans la société et s’investira deux fois plus. De plus, il sentira qu’il est autonome et qu’on lui accorde de la confiance.
- Être transparent sur vos missions et les chiffres de l’entreprise : bien communiquer et avoir de bons échanges réguliers donnera du sens au travail effectué par le millenial.
- Partager des moments de convivialité : signature d’un contrat, déjeuners d’accueil, afterworks,… Toutes les occasions doivent être un prétexte nouveau à créer du lien au sein des équipes !
3 best practices pour un management efficace
Pour manager une équipe au quotidien, il est bon de mettre en place certains rituels. En voici trois assez simples à instaurer. Souvent considérés comme évidents mais pourtant trop fréquemment négligés, il est important de :
- Programmer des points hebdomadaires avec chaque collaborateur afin de partager leurs missions et échanger sur les priorités et les moyens d’y parvenir,
- Planifier des feedback meetings mensuels pour aligner la vie professionnelle à l’état mental du collaborateur et détecter des signes de démotivation ou tension et les stopper au plus vite,
- Donner son avis de manière positive ou négative par rapport à une mission ou action passée, et surtout être empathique.
Selon l’étude Top Employers 2022, 80% des ont suivi une formation sur la gestion de la performance des équipes et sur l’intégration des nouveaux salariés. On voit nettement se dessiner un lien entre qualité managériale, image employeur et rétention des talents !
Donc, le manager d’aujourd’hui n’est plus celui d’hier : intelligence émotionnelle, méthodes actualisées (exit le micro-management), faire régner une cohérence d’équipe, mettre en valeur les hommes et les success stories, écouter, faire évoluer, reconnaitre les talents de chacun, communiquer...
Bref, on comprend que manager puisse faire peur à plus d’un étant donné le niveau d’attentes et de responsabilités inhérentes à cette fonction !
Et bien évidemment cela n’est pas donné à tout le monde. Alors, plutôt que de taper par défaut sur son boss, on gagnerait à mieux comprendre ses enjeux. Ainsi, sensibiliser les équipes pourrait être une piste à explorer !
Pour aller plus loin, n’hésitez pas à télécharger le livre blanc dédié à la Fidélisation des talents.