La semaine de 4 jours, illusion ou possibilité ? 

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minute RH semaine de 4 jours

Depuis quelques mois maintenant, la réforme des retraites est le sujet phare des Français, qui craignent devoir travailler encore de nombreuses années supplémentaires. Alors que penser de la semaine de quatre jours pour aider les futurs retraités à tenir plus longtemps et permettre aux salariés d’améliorer leur équilibre vie perso – vie pro ?  L’initiative semble en tout cas convaincre une majorité d’actifs, d’après une étude du site Talent.com. D’ailleurs, 9 interrogés sur 10 souhaiteraient intégrer une société ayant mis en place ce dispositif. Focus sur une tendance qui fait débat  ! 

Semaine de 4 jours : des peurs et des bénéfices

Travailler 4 jours au lieu de 5 ouvre de nombreuses possibilités … Néanmoins, certains s’affolent. En effet, si le dispositif séduit sur le papier, comment ne pas perdre en productivité en travaillant un jour en moins ? Une enquête de Anywr Studies auprès de plus de 832 salariés confirme la popularité de la proposition. Ainsi, plus de trois sondés sur quatre sont tentés par le dispositif, même si cela implique de rogner leur pause déjeuner ou de télétravailler pour gagner en efficacité. La moitié des répondants évoquent la surcharge de travail comme possible inconvénient à l’adoption de la mesure. 30% d’entre eux redoutent des journées trop longues.  

Toutefois, les avantages cités précédemment semblent bien l’emporter, avec le bien-être des salariés en pole position. Pour les entreprises, cette initiative pourrait être une aubaine, leur permettant de fidéliser leurs talents et d’améliorer leur marque employeur. 

Des entreprises déjà favorables à la semaine de 4 jours

Depuis plusieurs mois, le maire d’Ecully milite pour une semaine de 36 heures sur quatre jours, de ce fait, il a revu le temps de travail de ses employés municipaux. Désormais, les agents municipaux peuvent travailler 35 heures sur 4,5 jours, par la suite, il souhaite passer à 4 jours et 36 heures pour proposer un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Pour conforter sa décision, le maire a même demandé à un entrepreneur lyonnais son retour sur le déploiement de la semaine de 32 heures sur 4 jours. Ses conclusions sont plutôt positives. En effet, il constate moins de turn-over et de burn-out au travail avec une croissance stable de son entreprise. D’ailleurs, la semaine de 4 jours fait son chemin. En effet, pendant un an, les agents de Urssaf de Picardie pourront expérimenter la semaine de 36 heures sur quatre jours, a déclaré fin janvier au journal L’Opinion Gabriel Attal, ministre délégué chargé des Comptes publics. Aussi, TotalEnergies estime que ses collaborateurs sont assez responsables et souhaite leur proposer plus de flexibilité, c’est dans ce contexte que son PDG a affirmé être favorable à cette mesure, en gardant « le même salaire » et sans pour autant « réduire le temps de travail ». 

100% télétravail sur 4 jours, la solution d’avenir ?

Le télétravail, c’est la solution choisie par certaines start-ups qui souhaitent mettre en place la semaine de 4 jours. Concrètement, les salariés, tous en télétravail, continuent de percevoir le même salaire entravaillant 1 heure de plus par jour. Le choix des jours est coordonné avec le manager, en fonction des demandes de chacun et afin d’assurer une continuité des activités quotidiennes. Finis les transports, le présentéisme de posture, les repas chers. Néanmoins, pour certains salariés, le temps du 100% présentiel peut aussi manquer, ce dernier créant du liant entre collègues.   

Donc, si le concept séduit, certains salariés et entreprises restent encore frileux de mettre en place ces changements. Après des cycles d’expérimentation, le bilan de la plupart des entreprises est plutôt positif, avec notamment l’efficacité des équipes et la fidélisation des salariés, tous y trouvent leur compte, même si le 5eme jour est loin d’être une journée de vacances. 

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