Saviez-vous que 57 % des candidats ont déjà « ghosté » un recruteur ? Cette tendance est de plus en plus fréquente dans le contexte actuel de plein emploi. D’ailleurs, peut-être avez-vous déjà été victime de cette indélicatesse de la part d’un profil que vous pensiez fiable. Alors, quelles sont les solutions ou bonnes pratiques pour éviter de faire de nouveau face à ce problème de société ?
Qu’est-ce que le ghosting ?
Le ghosting est une pratique visant à mettre fin à toute relation et/ou communication subitement, sans donner d’explication. Elle s’est popularisée avec les applications de rencontre et s’étend désormais au recrutement. Souvent attribué aux recruteurs qui, il y a quelques années encore, ne prenaient même pas la peine de rappeler leurs candidats éconduits, la tendance a changé de camps. En effet, ce sont, désormais, les candidats qui « ghostent », soit ne répondent plus aux recruteurs intéressés par leurs profils. Les chiffres parlent d’eux-mêmes, en effet, d’après une étude Indeed USA datée de 2019, 83 % des recruteurs s’étaient déjà fait “ghoster” : 50 % des candidats ne s’étaient pas présentés à l’entretien d’embauche prévu ; 46 % avaient cessé de répondre aux recruteurs ou managers ; 22 % avaient accepté l’offre d’embauche, mais ne s’étaient pas présentés le premier jour de travail ; 19 % avaient accepté une offre verbale, mais n’avaient jamais signé le contrat d’embauche. En recrutement, le temps joue contre les recruteurs. Il faut trouver le juste équilibre entre prendre le temps d’évaluer chaque candidat minutieusement et agir rapidement pour ne pas laisser filer les perles rares. Il faut bien avoir en tête que chaque jour, les candidats sont sollicités par de multiples entreprises. De ce fait, si votre processus de recrutement est lent ou inefficace, les candidats pourraient accepter une autre offre avant même que vous n’ayez eu la chance de les rencontrer.
Pourquoi les candidats ghostent ils les recruteurs ?
Il semblerait que le ghosting par les candidats soit, entre autres, le fait de délais de recrutements trop longs. En effet, 4 voire 5 mois entre la publication de l’offre et la signature est trop lent. De plus, pour 90% des jeunes, pendant ce laps de temps, il est impératif de recevoir une réponse rapide à leur candidature, même si elle est automatique. Puis, on constate aussi que les candidats stoppent le recrutement car le poste ne correspond pas à leurs attentes, la fiche de poste ne correspondant pas à ce qui est émis pendant l’entretien.
Quelques conseils pour éviter le ghosting
90% des jeunes jugent très important de recevoir une réponse rapide à leur candidature, même si elle est pré-enregistrée. Après des entretiens concluants, un recruteur va élire le candidat qu’il souhaite embaucher. Malheureusement, ce dernier peut aussi le ghoster. Alors, pour éviter de perdre ces talents précieux, nous avons quelques conseils à vous prodiguer :
- Être réactif et réduire les temps de réponse à chaque etape du recrutement : dès que vous recevez un CV intéressant, prenez le temps de l’étudier et de programmer un entretien dans les plus brefs délais.
- Essayer d’avoir une communication la plus transparente possible : soyez honnête avec le candidat sur le poste, les étapes du processus de recrutement et les délais prévus.
- Prendre des décisions éclairées : si vous avez un doute, discutez-en avec votre équipe ou demandez un second avis.
- Optimiser ses outils de recrutement : en disposant, par exemple, de logiciels SIRH permettant de définir des soft et mad skills.
- Valoriser la marque employeurafin de donner du sens dans le poste.
Et surtout, la condition sine qua none, ne perdez jamais de vue que le temps joue pour vous, chaque jour compte
Donc, on constate que le ghosting est présent autant du côté des recruteurs que de celui des candidats. Phénomène de société, on peut néanmoins, l’éviter en étant plus réactif.
