L’inflation plus élevée que prévue en mars a amené le gouvernement à revaloriser automatiquement le SMIC au 1er mai 2023. Avec une hausse de 2,19%, le SMIC net mensuel s’élèvera à 1383,08 euros pour un temps plein à 35 heures. Pour la deuxième fois cette année, la hausse de l’indice des prix à la consommation pour les ménages du 1er quintile de plus de 2% est la cause de ce changement, ce dernier étant indexé au SMIC. Au-delà des hausses successives de 2022, le SMIC aura connu une augmentation de 225 euros net par mois depuis janvier 2014. Focus sur les impacts à venir sur le calcul de la paie.
SMIC revalorisé en 2023 : quel impact pour la paie des actifs ?
La revalorisation du SMIC impacte de nombreuses variables en paie, ce qui implique des changements sur la rémunération des salariés au SMIC, ainsi que la masse salariale. De ce fait, les salariés au SMIC bénéficieront d’un réajustement favorable de leur salaire de base par rapport à la nouvelle valeur du SMIC au 1er mai 2023. Ce qui risque d’être l’inverse pour les salariés rémunérés jusqu’ici au-delà du SMIC. Afin de vérifier qu’aucun de vos salariés soient lésés, vous pourrez automatiquement mettre à jour le montant de leurs salaires de base au smic en mettant en place des contrôles automatiques de salaires de base avec affectation de profils SMIC à vos salariés. La revalorisation du SMIC entraine également la revalorisation du salaire des :
- Apprentis ;
- Jeunes salariés de moins de 18 ans ;
- Jeunes salariés en contrat de professionnalisation;
- Salariés dont l’horaire de travail ne peut pas être contrôlé (certains VRP, ou représentant commercial salarié, par exemple).
Et pour les IJSS et cotisations sociales ?
Les Indemnités Journalières de Sécurité Sociale (IJSS) maximales pour arrêt de travail en maladie simple ainsi que les cotisations sociales seront aussi revalorisées. Pour les IJSS, cette revalorisation concernera les arrêts de travail intervenant à compter du 1er mai 2023. De ce fait, à compter de cette date, vous devrez paramétrer votre logiciel de paie avec la nouvelle valeur de l’IJSS maximale maladie.
Pour les cotisations sociales, notez que certaines nécessitent d’avoir le SMIC en référence pour le calcul des dispositifs de réduction de cotisations. Par exemple, concernant la réduction générale de cotisations patronales, il sera possible d’appliquer une réduction de cotisations patronales aux salariés dont la rémunération est en dessous de 2795,52 euros. De même, le taux de la cotisation d’assurance maladie-maternité-invalidité diminuera de 6 points pour les salariés dont la rémunération n’excède pas 2,5 SMIC. Même procédé pour la cotisation maladie avec une réduction de 1,80 points du taux de cotisation d’allocation familiale pour les salariés dont la rémunération n’excède pas 3,5 SMIC. Ayez bien en tête que tous les calculs de seuil devront être déterminés de manière annuelle en prenant en compte le SMIC en vigueur de chaque mois.
Donc, si l’inflation continue d’augmenter avec un pic cet été, selon les prévisions de nos économistes, on peut imaginer avoir une troisième valorisation courant 2023, comme en 2022. Des conséquences qui pour certains pourraient aussi porter préjudices aux emplois des personnes fragiles. D’ailleurs, un employeur qui ne respecteraient pas le salaire minimum risque une amende pouvant aller jusqu’à 1 500 euros.