Le Métavers est considéré comme la grande tendance internet sur laquelle bon nombre d’entreprises mises pour se développer dans les années à venir. Mais pour le moment, cette réalité semble encore lointaine et très virtuelle, proche de la science-fiction !
Métavers : définition et origine
Une définition simple du Métavers ou méta-univers est “un espace entièrement virtuel dans lequel des personnes interagissent à travers des avatars”.
En octobre 2021, Mark Zuckerberg annonce que Facebook devient « Meta » et par la même occasion annonce la mort prochaine de l’Internet 2D, qui nous permet de naviguer grâce à un navigateur web, au profit d’un avenir numérique en 3D, un monde virtuel appelé « métavers ». Rêve ou prophétie, il est trop tôt pour se prononcer mais une chose est certaine, aujourd’hui les entreprises s’intéressent de près au sujet et se mettent en mode test and learn pour valider le potentiel que ce nouvel environnement peut leur offrir.
Et concrètement ?
Le métavers, c’est l’opportunité pour une société de se connecter à d’autres sites similaires et d’y introduire des expériences ultra interactives, immersives, à travers des avatars qui représentent les différentes personnes.
D’un point de vue commercial, on comprend facilement que ces nouvelles expériences clients sont autant de nouvelles sources potentielles de revenus. L’Oréal croit fermement à cette nouvelle tendance : en 2022, le groupe mondial de cosmétiques a inscrit 17 de ses marques dans l’univers digital (source Organisation mondiale de la propriété intellectuelle). Une grande partie de ces dépôts concerne un métavers qui “permettra aux gens de parcourir, d’accumuler, d’acheter, de vendre et d’échanger des cosmétiques virtuels ».
Des exemples d'application pour les RH
A l’occasion des Victoires du Capital Humain du 8 novembre, les experts RH et Innovation de groupes du CAC 40 se sont exprimés sur les sujets. Cyrille Magnetto, VP Innovation d’AXA, a expliqué que le métavers allait leur permettre de promouvoir leur marque employeur et de toucher de nouveaux talents grâce à une video, une expérience fun et gamifiée dans laquelle le joueur est plongé dans l’univers parallèle d’AXA. A travers certaines épreuves, on peut par exemple texter certaines qualités recherchées par les équipes de recrutement, promouvoir les engagements de la société sur des sujets tels que la RSE…
Du côté de Vivendi, Céline Merle Beral, Directrice de la Stratégie RH, confirme que les cas d’usage RH sont nombreux : sourcing de candidats immense, recrutement de nouveaux profils, formation pour développer de nouvelles compétences grâce à l’immersion des salariés dans l’espace virtuel, …
L’utilisation d’avatars rend possible de lever les biais traditionnels du recrutement et aussi de trouver des profils tech, très nombreux sur ces plateformes.
Plus surprenant, la rémunération semble aussi être un champ d’application potentiel : en effet, certains RH se penchent sur la monétarisation des « points » ou de l’argent virtuel remporté par les avatars sur la plateforme. Ces nouveaux « bonus » pourraient en effet permettre de récompenser et donc de rémunérer des salariés sur performants ou ayant accompli des réalisations spécifiques dans le métavers.
En conclusion...
Il nous faudra probablement attendre quelques années pour valider ou non la prophétie de Mark Zuckerberg sur l’avènement du Métavers. Un rapport récent de McKinsey semble aller dans son sens en prédisant une valeur estimée à 5 000 milliards de dollars d’ici 2030. Si les entreprises du web 2 telles que Microsoft ou encore Meta sont bien implantées dans ce nouvel environnement, des acteurs plus récents comme The Sandbox et Decentraland pourraient devenir les leaders de ce nouveau monde…