Le 8 novembre dernier, la ministre des Solidarités et des Familles Aurore Bergé a annoncé la création d’un « congé familial », en complément du congé parental déjà existant, à partir de 2025. Focus sur ce congé qui se veut être un « nouveau droit » pour les familles.
Le congé familial en bref
Le congé familial est une pause, bienvenue dans la vie professionnelle, qui offre aux travailleurs la possibilité de concilier leurs obligations familiales avec leurs responsabilités au travail. Cette mesure est une nouvelle aide pour les parents de la classe moyenne qui vient compléter le congé parental, créé en 1977 et jugé souvent trop peu élevé pour certains foyers. Ainsi, par ce nouveau droit, le gouvernement souhaite « Faciliter la vie des familles » et « laisser le libre choix aux parents et s’ils le souhaitent qu’ils aient du temps à passer avec leurs tous jeunes enfants », s’exprimait, récemment, la ministre des Solidarités et des Familles.
Des conges mieux payés pour les classes moyennes
Dans le contexte d’inflation actuel, le congé parental est pénalisant pour la classe moyenne qui préfère ne pas s’arrêter lors de la venue d’un enfant dans le foyer. En effet, ce congé ne peut pas satisfaire un salarié gagnant entre 2000 et 3000€/ mois, ce dernier voyant son salaire tomber à 429€/ mois, s’il le prend. Actuellement, on ne connait ni le montant, ni la durée de ce congé à venir. Néanmoins, il semblerait qu’une indemnisation proportionnelle aux salaires des parents soit à l’étude.
Retour sur le congé parental
Depuis 1977, le congé parental permet aux parents de s’arrêter jusqu’aux 3 ans de l’enfant. En 2014, François Hollande l’a reformé en diminuant l’indemnisation à 429 euros par mois et réduisant la durée à 2 ans s’il n’est pris que par un seul parent. Il souhaitait, ainsi, encourager les pères de famille à prendre la troisième année. Finalement, grosse erreur, car ce ne sera que 0,8 % des jeunes papas qui recourront au congé parental à taux plein (pour le premier enfant), selon une étude de l’Observatoire français des conjonctures économiques en 2021, contre 13,7 % chez les mères.
Un soutien au développement de la natalité
On constate depuis les années 90 que le taux de natalité en France est en baisse. En effet, il s’avère que le premier enfant arrive dans un foyer après 30 ans ou que les couples décident, tout simplement, de ne pas sa lancer dans l’aventure de la natalité. La cause ? Entre autres, la baisse du pouvoir d’achat obligeant les couples à renoncer à l’accueil d’un enfant est un facteur clé. « Aujourd’hui, on estime à peu près à 5 % les personnes qui ne souhaitent pas avoir d’enfants, quelles qu’en soient les raisons », mesure Aurore Bergé. Cette baisse de la natalité cause des rebondissements sur notre modèle économique et social, « basé sur la solidarité entre les générations ».
Donc, le congé familial semble être une promesse pour accroitre la natalité en France et une complémentarité au congé parental actuel qui permettra aux couples de la classe moyenne d’enfin profiter pleinement de leurs nouveaux nés. On attend plus d’informations dans les mois à venir !